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Emilio, 14 ans
Dans les yeux en amande d’Emilio,
la perception des éléments est difficilement descriptible parce que les mots
lui manquent au quotidien. C’est la guitare électrique qui incarne son langage
absolu, fait d’accords qu’il reproduit à l’oreille en baignant dans les
morceaux des Guns n’roses, Metallica et autres Nirvana. Toujours de noir vêtu, dans
une urgence de vivre, il se produit chaque samedi dans la même station de
métro, récoltant les sourires et les têtes dansantes des passants qu’il imagine
et qui suffisent à son bonheur.